Les compagnies aériennes africaines resteront dans le rouge en 2021 mais avec des pertes moins sévères. C’est ce qui ressort des dernières projections de l’Association du transport aérien international (IATA), publiées le mercredi 21 avril. Celles-ci estiment que les pertes nettes globales des transporteurs du continent devraient passer de -32% du chiffre d’affaires en 2020 à -24% cette année. En 2020, les compagnies africaines ont enregistré une perte nette de 2 milliards de dollars enregistrant une baisse de 78 millions de passagers et de 58% de leur capacité globale comparée à 2019.
Face à ces conséquences de la pandémie de coronavirus, des compagnies ont bénéficié de l’appui de leur gouvernement. Le magazine Jeune Afrique repris par le site theafricareport.com rappelle que « le gouvernement ivoirien, qui détient 58% de la compagnie aérienne nationale, a donné 14 milliards de francs CFA (25,7 millions de dollars) à Air Côte d’Ivoire pour l’aider à faire face à la crise de Covid-19. À Dakar, le gouvernement a alloué 68 millions d’euros (81,9 millions de dollars) à la compagnie aérienne nationale Air Sénégal, qui est détenue à 100% par l’État. Cependant, Lomé, où est basé Asky, n’a pas fourni d’argent à la « société panafricaine ». En tant qu’entreprise privée, Asky est livrée à elle-même en temps de crise. »
« Nous avons frappé à toutes les portes, entrepris toutes les étapes possibles et imaginables, mais nous n’avons pas encore trouvé de solution », déclare Nowel Ngala, directeur commercial de l’entreprise. Selon le magazine, l’espoir est permis car « plusieurs institutions envisagent d’offrir une aide à Asky. Il s’agit notamment d’Ethiopian Airlines, d’Ecobank, de la Banque ouest-africaine de développement et de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO, qui détiennent chacune 18% de l’entreprise. » Un espoir qui anime Nowel Ngala qui avance « Je suis confiant quant à l’avenir d’Asky car nous étions sur la bonne voie. 2019 a été l’année la plus rentable de l’histoire de notre entreprise et nous avons commencé 2020 avec deux mois tout aussi prometteurs. (…) ».
Il rappelle que la société a été créée en 2010 et a enregistré son premier bénéfice en 2015. Puis, après une année 2016 difficile « en raison d’une pénurie de pilotes dans le monde, ce qui nous a empêché d’opérer tous les vols que nous avions programmés », la société est redevenue rentable de 2017 à 2019, en croissance chaque année de 3% à 5% jusqu’à atteindre un chiffre d’affaires de 95 milliards de francs CFA. »
L’entreprise, qui compte 475 employés de 32 nationalités différentes et exploite déjà une liaison vers New York grâce à son partenariat avec Ethiopian Airlines, avait également prévu de se connecter à l’Europe et au Moyen-Orient en 2019. «Le projet lui-même ne fait aucun doute, mais cette période n’est pas propice à la conquête de nouveaux marchés. Nous allons d’abord consolider nos itinéraires actuels », conclut Ngala.
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