Carsten Spohr, le patron de Lufthansa Group, premier groupe aérien européen composé des compagnies Lufthansa, Eurowings, Austrian Airlines, Brussels Airlines et SWISS.
Pour Lufthansa, la crise n’est pas encore terminée, a estimé Carsten Spohr, faisant référence à « la quatrième vague et les chiffres » d’infections de Covid-19 à la hausse dans le monde. Il a néanmoins dit « envisager de manière positive cette dernière phase de la pandémie » après le « bilan positif de l’été ».
Lufthansa entend à nouveau desservir 90 % de ses destinations habituelles dès septembre. Comparée à la période pré-pandémique de 2019, la capacité du groupe avait atteint 31 % en 2020 et 29 % au deuxième trimestre de 2021. Elle doit progresser à 50 % au troisième trimestre et à 60 % en fin d’année.
Toujours dans le rouge en 2021.
La « nette hausse de la demande et de l’offre » mais « encore plus la baisse des coûts » d’exploitation, conséquence d’une restructuration en cours qui a déjà coûté 30.000 emplois sur 140.000, a permis à Lufthansa de diviser par deux sa perte nette pour la période d’avril à juin et de dégager un flux de trésorerie positif pour la première fois depuis le début de la pandémie.
« Le chemin vers la normalité sera certainement plus long pour notre branche que pour beaucoup d’autres», a cependant souligné Carsten Spohr. Le groupe a dit début août 2021 qu’il prévoyait des activités rentables au troisième trimestre grâce à la période estivale, animée par le secteur touristique. L’année devrait toutefois rester clairement dans le rouge.
Carsten Spohr a également accueilli avec « soulagement » l’annonce du gouvernement fédéral allemand de céder jusqu’à 5 % des parts dans le capital de Lufthansa, où il est engagé à hauteur de 20 % pour le renflouer, au moment où le groupe prépare une levée de fonds par émission de nouvelles actions.
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