Exaspérés parce qu’abandonnés à leur sort depuis cinq ans suite à la faillite de leur société, les 750 agents de la compagnie aérienne nationale congolaise, Ecair (Equatorial Congo Airlines) ont manifesté pour la deuxième fois en quatre semaines, samedi 7 août, pour réclamer le paiement de leurs droits.
Les agents d’Ecair ont changé de stratégie. En lieu et place des pancartes avec des slogans, devant le siège de leur compagnie, situé juste en face de l’aérogare de Brazzaville, ils se sont présentés samedi avec toutes sortes d’instruments pouvant produire un bruit assourdissant.
« Nous sommes revenus pour revendiquer la même cause, c’est-à-dire nos droits. On est revenus avec des casseroles pour que nous puissions nous faire entendre parce que depuis notre première manifestation, les autorités n’ont pas répondu à nos doléances », a déploré un agent.
Pas de plan concret du gouvernement
Solon rfi.fr, tous les avions d’Ecair sont cloués au sol depuis cinq ans. La situation sociale de ses agents laisse à désirer.
« Nous sommes des responsables de familles. Nos enfants vont aujourd’hui çà et là pour trouver de quoi manger. Ce sont parfois nos parents retraités qui nous viennent encore en aide. C’est triste », confie une employée au bord des larmes.
Les agents d’Ecair qui réclament cinq ans d’arriérés de salaires condamnent surtout le silence des autorités. « Nous sommes à la maison depuis cinq ans. Et pendant cette période, nous n’avons jamais été contactés ni par le gouvernement, ni par une autre instance », a dénoncé un autre agent.
Plus d’une fois, le gouvernement a exprimé l’ambition de relancer la compagnie Ecair sans toutefois présenter un plan concret.
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