Le gouvernement a officialisé ce samedi 7 août la baisse des prix des billets d’avion dans des proportions dépassant les 40% pour les principaux trajets. En présence des responsables des compagnies d’aviation conduits par le président du Comité professionnel des transporteurs aériens en RDC, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé la cérémonie solennelle de signature de l’arrêté ministériel portant fixation des nouveaux tarifs des services aériens du réseau domestique en RDC par le ministre de l’Économie nationale, rapporte radiookapi.net
Pour le ministre de l’Économie nationale, Jean-Marie Kalumba, partant du fait que l’arrêté est signé, les nouveaux tarifs doivent être appliqués à dater du 7 août 2021. Le billet Kinshasa-Goma passe de 340 USD à 193USD. Il en est de même de celui du trajet Kinshasa-Lubumbashi. Pour Kinshasa-Kisangani, le billet passe de 300 à 157 USD.
« Nous avons eu des réunions de plus de deux mois avec les transporteurs aériens et la Fédération des entreprises. Nous sommes arrivés à des consensus. C’est ainsi qu’aujourd’hui, après le nettoyage de la structure des prix, nous sommes tombés sur un prix juste. Et c’est ce prix juste-là qu’on vient de communiquer aujourd’hui à la population. Notre rôle, nous, ministère de l’Économie, c’est la protection des consommateurs et également la protection des entreprises privées. Le prix juste, ce n’est pas que nous avons rabattu les prix. Mais nous venons de pratiquer le prix qui doit être pratiqué selon la réglementation », a indiqué Jean-Marie Kalumba.
Un prix juste
Jean-Michel Sama Lukonde se dit satisfait de la mise en application de nouveaux tarifs pour améliorer les conditions de vie des Congolais:
« La cérémonie de ce jour, que je considère être comme une séance de travail, marque la clôture des travaux de révision des structures des tarifs des services aériens du réseau domestique. Elle consacre l’aboutissement heureux d’un processus laborieux de concertation que j’ai personnellement encadré entre le gouvernement, les opérateurs du secteur aérien ainsi que les instances de régulation de ce secteur. Ces concertations visant à rechercher le juste prix des services aériens ont permis de rationaliser la structure des tarifs des billets d’avions ainsi que ceux du fret aérien, avec comme conséquence, une baisse considérable des prix dans des proportions dépassant les 40% pour les principaux trajets ».
Pour lui, ces nouveaux tarifs qui sont nettement plus abordables faciliteront la mobilité des personnes et de leurs biens sur le territoire national, tout en garantissant un accroissement des flux commerciaux et humains entre les différentes provinces du pays.
Considérant que le prix du billet d’avion le plus cher oscillera autour de 200 USD, il est attendu de cette action qu’elle contribue à dynamiser l’économie de la RDC d’une part, et améliorer l’accessibilité de certaines parties du pays.
« Ce prix rapproche les Congolais de différentes provinces. Au-delà des prix, le Gouvernement a aussi enregistré des préoccupations légitimes des compagnies d’aviation visant l’amélioration du climat des affaires dans leur secteur. En effet, c’est sans aucune hésitation, que le Gouvernement a répondu favorablement à l’essentiel des préoccupations exprimées, en accordant plusieurs facilités aux compagnies aériennes pour leur permettre d’opérer dans un cadre plus serein et d’offrir ainsi à notre population, un service de meilleure qualité », ajoute le Premier ministre.
Appliquer la mesure
Pour Norbert Sengamali, président du Comité professionnel des transporteurs aériens en RDC, cet arrêté sera appliqué sans tergiversations.
« Le message est tout simple. J’ai eu à conduire la délégation des compagnies aériennes membres de la FEC aux négociations. Aujourd’hui, l’arrêté vient d’être signé. L’heure n’est plus à discuter si on est tombé d’accord ou pas. L’essentiel, c’est de regarder le futur. Le futur, c’est d’abord le social de la population. Nous allons y travailler. Et s’il y a des mécanismes de correction dans le futur, le ministre s’est employé à réactiver la commission tarifaire de lutte contre le bradage », fait remarquer Norbert Sengamali.
« Le Gouvernement a le pouvoir régalien. Il a décidé. Nous avons l’obligation tous, de nous aligner. A-t-on encore le droit ou le temps de bouder ou de discuter ? Non. C’est l’application. Et nous allons appliquer », a-t-il ajouté.
0 commentaires