Delta Airlines : 2020, année la plus difficile, 2021, année de la reprise…

Publié le 16 Jan, 2021

La compagnie américaine Delta Air Lines a annoncé dans un communiqué ce jeudi avoir enregistré une perte nette de 12,4 milliards de dollars en 2020, année marquée par l’effondrement du trafic aérien en raison de la pandémie de Covid-19. Son chiffre d’affaires a chuté de 64% à 17,09 milliards de dollars sur la période.

Alors qu’elle avait dégagé en 2019 un bénéfice net de 4,8 milliards de dollars, la pandémie de Covid-19 a eu un effet dévastateur sur les résultats de la compagnie américaine basée à l’aéroport d’Atlanta-Hartsfield Jackson : une perte nette de 12,38 milliards donc (la première depuis 2009), un recul du chiffre d’affaires ajusté de 66% à 15,9 milliards, et un déclin de 70% des revenus de l’activité passage (sur des capacités ayant reculé de 62%) – sans oublier la dette nette à fin 2020 de 18,8 milliards, en augmentation de 8,3 milliards. Mais Delta a aussi terminé le mois de décembre avec des liquidités de 16,7 milliards de dollars, et anticipe de recevoir environ 3 milliards supplémentaires dans le cade du package d’aides publiques annoncé le mois dernier. 

Pour 2021, le président de Delta Air Lines Glen Hauenstein prévoit « trois phases distinctes : la première partie de l’année sera caractérisée par une reprise instable de la demande et une courbe de réservation qui reste comprimée, suivie d’un point d’inflexion, et enfin une reprise soutenue de la demande alors que la confiance des clients prend de l’ampleur, les vaccinations deviennent généralisées et les bureaux rouvrent ». Pour chacune de ses phases, Delta « dispose des leviers pour réagir avec succès à l’environnement de demande émergente, notamment en faisant correspondre étroitement notre capacité vendable à la demande prévue ».

Ed Bastian, le CEO de la compagnie de l’alliance SkyTeam, va plus loin dans le même communiqué : après l’année « la plus difficile de l’histoire de Delta », 2021 sera « l’année de la reprise, et du retour à la croissance et à la rentabilité ». Si les capacités au premier trimestre resteront en retrait de 35% par rapport au T1 2019, il se dit « optimiste que ce sera une année de reprise et un tournant qui permettra à une Delta encore plus forte de renouer avec la croissance des revenus, la rentabilité et la génération de trésorerie disponible ».

Toutefois, pour l’heure, Delta ne prévoit pas de remettre en vente les sièges de milieu de rangées, neutralisés depuis le début de l’épidémie afin de garantir une distance de sécurité entre les passagers. « Nos clients considèrent que c’est un plus, comparé à l’offre de nos concurrents », assure le patron de Delta. Pas question non plus de passer de nouvelles commandes d’avions en 2021. « Ce que nous avons nous suffit », a indiqué Ed Bastian, qui prévoit même de réduire la flotte de 15 % d’ici à la fin de l’année. Le retour au niveau d’activité de 2019 n’est donc pas pour cette année, ni pour 2022.

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