Général Pereira, ambassadeur du Sénégal à l’Oaci : « Les compagnies aériennes africaines ont besoin de soutien »

Publié le 25 Jan, 2021

« Aujourd’hui, avec ce Covid-19, tout a chuté et les industries africaines sont les plus impactées. Elles ont be­soin de soutien. Un soutien au sens large, ce n’est pas seulement financier. Certaines ont perdu du personnel, d’autres parmi ceux qui sont partis ont mis leurs familles dans des situations difficiles y compris au Sénégal. Il y a du travail à faire, parce que dans le domaine de l’aéronautique, les Africains n’étaient souvent que des consommateurs. D’autres s’en sortent, parce qu’ils n’étaient pas seulement des con­sommateurs, leurs industries touchaient d’autres domaines plus larges. Or nous, nous avons des avions, mais nous ne les fabriquons pas, les compagnies de fabrication ne sont pas à nous. Les formations, nous les faisons dans des structures qui sont à l’étranger. Lorsque nous devons construire, nous le faisons avec l’appui des autres, avec l’argent des autres. Donc, nous sommes beaucoup plus impactés que les autres. »

C’est l’avis du Général de brigade aérien, Alain Pereira, ambassadeur du Sénégal à l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci). Dans une interview accordée au quotidien dakarois Lequotidien.sn, il souligne relativement à l’aide attendue qu’« il appartient aux sociétés privées et aux Etats de financer. L’Oaci peut par contre, pousser des structures financières à aider, mais son travail s’arrête là. L’Oaci ne finance pas, ne donne pas de garanties à ceux qui financent. Elle donne juste des règles à édicter, des conseils, des mesures à prendre, parfois des recommandations ».

Sur la place de l’aviation africaine, le Général Pereira soutient que « l’aviation africaine ne représente que -3% du marché mondial. Incroyable. Il y a un travail à faire du point de vue culture, mais ce n’est pas si évident que cela. Les avions, la formation, les aéroports coûtent cher. Il faut une réelle volonté de ceux qui sont dans ce domaine pour faire déclencher. Mais cela demande aussi de mettre nos forces en synergie ; mettre les idées, les moyens, les ressources humaines en synergie. Il n’y a que cela qui peut nous sauver ».

Pour la compagnie nationale, il pense qu’elle a été malheureuse avec l’impact du covid, « Mais l’Etat continue à aider Air Sénégal du mieux qu’il peut. Ceux qui sont autour continuent à travailler du mieux qu’ils peuvent pour qu’on aille de l’avant. Mais ce n’est pas évident. Le domaine de l’aéronautique est un domaine cher, complexe, compliqué sur lequel il est important, quand on y travaille, de mettre toutes les ressources humaines, les idées qu’elles peuvent amener pour essayer de trouver les meilleures solutions possibles. Mais même avec cela, ce n’est pas évident ».

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