Le groupe britannique IAG, maison-mère des compagnies British Airways, Iberia, Vueling, Aer Lingus et Level, International Airlines Group (IAG) a enregistré une perte record de 6,9 milliards d’euros en 2020 à cause de la pandémie qui a paralysé le trafic aérien à travers le monde, a annoncé le groupe dans un communiqué, ce vendredi.
L’année précédente il avait affiché un bénéfice net part du groupe de 1,7 milliard d’euros, avant le choc de la pandémie qui a particulièrement durement frappé le secteur aérien, menaçant la survie de l’ensemble des compagnies et entraînant une série de faillites.
La perte inclut des éléments exceptionnels liés aux « positions de couvertures de prix pétroliers et de changes » qui ont mal tourné l’an dernier vu le plongeon inattendu des cours du brut, des coûts de retrait de la flotte de vieux appareils, et des dépenses de restructuration, précise le communiqué repris par BFMTV et AFP.
Le chiffre d’affaires d’IAG a été divisé par trois à 7,8 milliards d’euros, d’après un communiqué diffusé vendredi.
10 000 postes supprimés chez British Airways
Face aux mesures de restrictions des déplacements nationaux et internationaux, IAG a dû réduire l’an passé sa capacité de passagers à un tiers de celle de 2019 et la prévoit à seulement 20% de celle de 2019 au premier trimestre 2021, vu les confinements et barrières aux déplacements internationaux.
Nos résultats reflètent l’impact sérieux du covid-19 sur notre activité. Nous avons pris des mesures pour préserver nos liquidités et réduire nos coûts », relève le directeur général d’IAG Luis Gallego.
« Les mesures de restructurations se traduisent par la suppression de 10.000 postes chez British Airways – soit un quart des effectifs de juin dernier – et de 500 chez Aer Lingus », qui ont « pour l’essentiel quitté le groupe avant fin décembre », indique le communiqué.
Il avait préalablement évoqué jusqu’à 13 000 suppressions d’emplois chez British Airways, malgré le système de chômage partiel gouvernemental qui indemnise les salaires à hauteur de 80% jusqu’à 2.500 livres.
Les liquidités fin décembre s’élevaient à 10,3 milliards d’euros, y compris une augmentation de capital de 2,7 milliards d’euros et 2 milliards d’engagements de prêts d’un organisme public britannique, UK Export Finance, et le groupe estime ce niveau suffisant pour tenir jusqu’à l’an prochain.
Rare bonne nouvelle, le trafic de vols cargos a augmenté l’an dernier « de presque 200 millions d’euros », précise Luis Gallego, qui a remercié les employés du groupe pour s’être « adaptés rapidement à de nouvelles manières de travailler et ont fait de gros sacrifices en termes de salaires et d’horaires de travail ».
Des incertitudes sur la reprise
« Nous savons qu’il y a une réserve de demande pour le voyage aérien et les gens veulent prendre l’avion », a insisté le patron d’IAG, qui comme ses concurrents d’Easyjet demande l’instauration de normes sanitaires internationales pour l’aviation afin de « rouvrir le trafic aérien en sécurité ».
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