Impact covid sur les aéroports européens : C’est l’effondrement !

Publié le 3 Jan, 2021

Le rapport annuel de ACI Europe sur la connectivité de l’industrie aéroportuaire met à nu l’effondrement systémique du réseau aérien et de la connectivité aérienne en raison de la crise du COVID-19.

Le rapport de cette année met en évidence la dure réalité de plus de 6000 routes aériennes précédemment exploitées depuis les aéroports européens qui ne sont toujours pas restaurées 9 mois après le début de la crise du COVID-19.

Les aéroports UE / Royaume-Uni ont été les plus durement touchés, leur connectivité directe ayant quasiment disparu en avril, puis ayant connu une faible reprise au cours du pic estival d’août à -55% avant de reculer à partir de septembre (-62%).

Parmi les grands aéroports UE / Royaume-Uni, les baisses les plus marquées de la connectivité directe ont été enregistrées par Madrid-Barajas (-71%), Rome-Fiumicino (-70%), Munich (-68%), Londres-Heathrow (-68%) et Francfort (-67%) à partir de septembre. Pendant ce temps, les petits aéroports régionaux ont souvent vu leur connectivité directe encore plus décimée comme en témoignent Linz (-96%), Trévise (-95%), Vaasa (-91%), Quimper (-87%), Newquay (-86%), Shannon (-83%) et Burgas (-82%).

À l’inverse, la connectivité directe dans les aéroports russes et turcs s’est révélée plus résiliente, en raison à la fois de la taille et de la dynamique relative de leur marché intérieur. Cela a entraîné des pertes de connectivité directe plus contenues pour Moscou-Domodedovo (-12%), Saint-Pétersbourg (-26%), Moscou-Vnukovo (-28%) et Istanbul-Sabiha Gökçen (-33%).

 La connectivité Hub a été encore plus affectée que la connectivité directe, les Majors (6 premiers aéroports européens pour la connectivité hub) n’ayant récupéré que 16% de leur connectivité hub en septembre. Parmi le championnat, Munich (-93%) et Londres-Heathrow (-92%) ont enregistré les pertes les plus fortes en connectivité hub, suivis de Francfort (-89%), Istanbul (-85%), Paris-CDG (-81%) et Amsterdam-Schiphol (-70%).

Face à cette situation, Olivier Jankovec, directeur général d’ACI EUROPE, a souligné que « les dégâts sont tellement systémiques qu’il ne serait pas réaliste de se fier uniquement aux forces du marché pour restaurer la connectivité aérienne. L’UE et les gouvernements de toute l’Europe doivent intervenir d’urgence pour aider à la relancer. Nous avons besoin d’un cadre de relance pour l’aviation qui comprend des programmes de redémarrage de la connectivité aérienne avec des contributions financières temporaires visant à soutenir le redémarrage des routes aériennes sur une base non discriminatoire. »

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