Au départ cette coentreprise était montée en 1995 entre KLM Royal Dutch Airlines et Kenya Airways. Elles seront rejointes par Air France en 2018. Un partenariat qui a renforcé considérablement l’offre du groupe Air France-KLM en Afrique de l’Est. Les clients d’Air France, de KLM et de Kenya Airways obtenant ainsi la possibilité de réserver des vols effectués en partage de codes par l’une des trois compagnies sur les liaisons aller/retour entre Paris-Nairobi et Amsterdam-Nairobi. Grâce à cet accord, les clients profitaient d’une expérience de voyage harmonisée entre l’Europe et l’Afrique de l’Est à travers trois hubs et de connectivités améliorées vers 26 destinations au-delà de Nairobi.
Déjà suspendue depuis le printemps pour cause de pandémie de Covid-19, la coentreprise entre les trois compagnies nationales membres de l’alliance SkyTeam prendra fin en septembre 2021. L’accord mutuel de séparation annoncé le 22 décembre 2020 permettra selon le CEO de Kenya Airways Allan Kilavuka « d’offrir des options et des commodités supplémentaires à nos clients se connectant via nos passerelles européennes, conformément à notre objectif de soutenir la reprise du tourisme international au Kenya ».
Les dessertes de sept pays seront affectées par le départ de Kenya Airways : Bujumbura au Burundi ; Nairobi, Kisumu, Malindi et Mombasa au Kenya ; Lilongwe et Blantyre au Malawi ; Entebbe en Ouganda ; Kigali au Rwanda ; Dar es Salaam, Kilimandjaro, Zanzibar et Mwanza en Tanzanie ; Lusaka, Livingstone et Ndola en Zambie ; et Harare au Zimbabwe. La compagnie aérienne souligne que ces routes seront « servies par les partages de codes avec Air France-KLM, en plus de notre réseau en constante expansion de transporteurs européens dont Alitalia, British Airways, Lufthansa ou Swiss entre autres ».
Concernant le processus de nationalisation, enclenché depuis juillet 2019, le but visé était de permettre à l’Etat kenyan, actionnaire à 48,9%, de racheter les participations du consortium de créanciers Kq Lenders Co 2017 Ltd (38,1%), Air France-KLM (7,8%), et celles d’autres actionnaires minoritaires qui se partagent le reste. Dans sa nouvelle forme, Kenya Airways deviendra l’une des trois filiales d’une nouvelle société holding appelée Kenya Aviation Corporation (KAC). Les deux autres étant la Kenya Airport Authority (KAA) qui s’occupera de la gestion des aéroports et Aviation Investment Corporation (AIC), dont les fonctions seront d’investir dans des activités directes et auxiliaires liées au secteur de l’aviation au Kenya.
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