En marge de l’atelier sur la régulation de l’économie du transport aérien en Afrique, Airactu.info eu un entretien avec Mr Emmanuel Butera, spécialiste de la protection des consommateurs à la CAFAC. Il revient sur la mise en oeuvre du projet, les obstacles, les avantages. Entretien…
Il est nécessaire de mener un plaidoyer au plus haut niveau pour s’assurer que tous les Etats membres de l’UA rejoignent le MUTAA et que ceux qui l’ont rejoint respectent leurs engagements pour la mise en œuvre immédiate de la Déclaration de Yamoussoukro (DY) après leur engagement solennel conformément à l’Agenda 2063 de l’UA.
Nous engagerons la mobilisation des autres acteurs au niveau national (compagnies aériennes, aéroports, consommateurs, organisations) ; par une communication, une sensibilisation, pour une prise de conscience appropriée sur la réglementation et les avantages du MUTAA.
La CAFAC a développé des instruments réglementaires pour créer un environnement favorable à la mise en œuvre du MUTAA, quelle doit-être l’attitude des Etats pour leur domestication ?
Nous exhorterons tous les Etats et Communautés économiques régionales (CER) qui disposent déjà d’un cadre réglementaire existant à les harmoniser avec les textes réglementaires et institutionnels continentaux déjà en place. Le Rwanda l’a fait.
Nous veillerons également à ce que les Etats constituent ou réorganisent leurs comités nationaux de mise en œuvre de la DY et du MUTAA et travaillent davantage avec les points focaux pour suivre la mise en œuvre.
Cela fait plus de 4 ans que le Sommet de l’UA a approuvé la création du MUTAA en janvier 2018. Selon vous, quels sont les principaux obstacles qui entravent l’opérationnalisation du MUTAA ?
Nous continuerons à travailler avec les Etats parties pour nous s’assurer que toutes les lois, réglementations, règles et politiques nationales soient conformes aux dispositions expresses de la DY. Le protectionnisme des Etats membres constitue également un obstacle
Vous avez mentionné le protectionnisme comme l’un des obstacles à l’opérationnalisation du MUTAA, qui a également ralenti la mise en œuvre complète de la DY. A votre avis, quelles stratégies la CAFAC devrait-elle employer pour dépasser cette situation pour que l’Afrique avance à l’unisson ?
Nous nous lançons dans des campagnes de sensibilisation aux Etats membres sur les avantages du MUTAA en utilisant les conclusions de l’étude continentale sur ses avantages. Mais déjà, il faut se réjouir que depuis le lancement du projet en 2018, les Etats qui ont rejoint le MUTAA sont passés de 11 à 35 membres.
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