MUTAA : Le temps de l’action…

Publié le 26 Août, 2022

Pour le Chef du Projet de la mise en œuvre de la Décision de Yamoussoukro à la CAFAC, il faut maintenir agir. Jean Paul MATSOUNGOU revient avec Airactu.info sur les conclusions de l’atelier sur la régulation de l’économie des transports aériens en Afrique tenu à Dakar du 22 au 26 août 2022. Pour lui, il est temps d’agir. Entretien :

Parlez-nous en tant que Chef du Projet de la mise en œuvre de la Décision de Yamoussoukro à la CAFAC, quel est le lien entre cette Décision de Yamoussoukro (DY) et le Marché Unique du Transport Aérien en Afrique (MUTAA) ?

La Décision de Yamoussoukro et le MUTAA sont étroitement liés. Quand en 1999, les Etats africains ont convenu de libéraliser le transport aérien en vue de connecter toutes les capitales africaines, c’était pour permettre à ces Etats d’enlever toutes les barrières. Et en 2018 les chefs d’Etats ont lancé le Marché Unique des Transports Aériens en Afrique. Il s’agit de la mise en commun du marché Africain du transport Aérien. En définitive non seulement les barrières devaient être ôtées mais en plus cela devait être appliqué à tous les Etats.

Quelles sont les conclusions qu’on peut retenir de cet atelier sur la régulation de l’économie des transports aériens organisé par la CAFAC en partenariat avec l’OACI ?

Ce que nous pouvons retenir de cet atelier est qu’il y a encore du travail à faire. Il faut qu’en partant d’ici, les Etats prennent des décisions et qu’au moins deux Etats présents à cet atelier décident de commencer à mettre en œuvre la Décision de Yamoussoukro et le Marché Unique. Que les Etats arrêtent avec les réunions et les discours mais qu’ils agissent. 35 Etats ont adhéré au MUTAA et 21 Etats ont signé la mise en œuvre totale. Ni ceux qui ont signé l’adhésion encore moins ceux qui ont signé la mise en œuvre totale, n’ont commencé avec la mise en œuvre totale. Plus de 20 ans après les avancées ne sont pas importantes. Toutes les parties prenantes à savoir : Régulateurs, Compagnies aériennes, Opérateurs aéroportuaires et fournisseurs de services, Ministères etc… doivent jouer un rôle très important. Comme le maillon d’une chaîne, chacun a un rôle à jouer pour faire avancer cette libéralisation sur le Continent.

Pouvons-nous dire que des avancées ont été réalisées vers la mise en œuvre complète de la Décision de Yamoussoukro et du Marché Unique du Transport Aérien en Afrique ?

Pour ainsi dire, certaines actions ont été prises, des Etats ont signé des adhésions et certains ont commencé à libéraliser et à mettre en œuvre la DY mais ce n’est pas suffisant. Nous avons pendant cinq jours, écouté et partagé de nombreuses idées ce qui constitue pour nous des pistes de solutions. Tous les Etats sont impliqués et doivent faire avancer cette libéralisation.  

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