Le transporteur portugais doit mettre en œuvre un exigeant plan de restructuration sur fond de renationalisation et de crise sanitaire.
De nouveaux retards dans les négociations avec Bruxelles concernant le plan de restructuration de la compagnie aérienne portugaise TAP, soumis en décembre, pourraient avoir un impact sur sa trésorerie, a estimé mercredi la compagnie portugaise.
TAP travaille « pour que le plan de restructuration soit approuvé par la Commission européenne », indique la compagnie dans un rapport sur son activité publié mercredi, ajoutant que « des retards supplémentaires pourront avoir un impact sur les liquidités du groupe ».
La compagnie aérienne, dont les difficultés se sont accrues avec la pandémie de Covid-19, a été sauvée en urgence l’année dernière par l’Etat portugais. Le gouvernement avait dû se résoudre à la renationaliser afin de renflouer ses caisses en échange d’un plan d’aide.
941 vols par semaine cet hiver
La Commission européenne a décidé de lancer « une enquête approfondie » sur l’aide accordée à TAP, d’un montant de 3,2 milliards d’euros, précise TAP dans ce rapport. Le plan de sauvetage prévoit notamment une baisse des salaires ainsi qu’une réduction de ses effectifs et de sa flotte. Quelque 1302 salariés ont déjà quitté le groupe depuis le début de l’année, soit une baisse de 16% de sa masse salariale, indique le transporteur portugais. Malgré ses difficultés, la compagnie reste optimiste pour les prochains mois. La reprise amorcée cet été devrait se poursuivre, alors que le pays prévoit d’atteindre prochainement « l’immunité collective » face au coronavirus, souligne TAP.
Si on se fie à l’Echotouristique, au Portugal, environ 83% de la population est totalement vaccinée, selon le dernier bilan des autorités sanitaires publié mardi. Au deuxième trimestre, TAP avait enregistré une perte de 128 millions d’euros, ce qui représentait une amélioration de 31,5% par rapport à la même période l’année dernière.
Pour cet hiver, le transporteur prévoit d’assurer 941 vols par semaine, soit 91 vols de plus que l’offre actuelle. Malgré « ces signes de reprise », la compagnie estime qu’elle devra encore faire face à « des défis et risques très importants » liés notamment à l’évolution de la pandémie et la crainte de « l’apparition de nouveaux variants ».
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