Processus d’approbation du 737 MAX : Boeing reconnaît avoir induit en erreur les régulateurs et accepte de verser des indemnités

Publié le 8 Jan, 2021

Boeing  accusé jeudi 7 janvier d’avoir induit les autorités en erreur lors du processus d’approbation du 737 MAX, a reconnu sa responsabilité et accepté de verser plus de 2,5 milliards de dollars pour solder certaines poursuites.

Le géant de l’aéronautique a accepté de verser aux États-Unis une amende pénale de 243,6 millions, ainsi que 1,77 milliard d’indemnités aux compagnies aériennes ayant commandé le 737 MAX et 500 millions pour un fonds destiné à indemniser les proches des victimes des accidents de Lion Air en octobre 2018 et Ethiopian Airlines en mars 2019.

 « Les employés de Boeing ont préféré le profit à la franchise en cachant à la FAA (l’autorité américaine de l’aviation, NDLR) des informations importantes concernant l’utilisation de son avion 737 MAX et en s’efforçant de dissimuler leur tromperie », a dénoncé un responsable du ministère de la Justice, David Burns, dans un communiqué repris par France24.

Boeing a reconnu que deux de ses employés avaient induit en erreur un groupe chargé au sein de la FAA de préparer la formation des pilotes à l’appareil au sujet du logiciel de vol MCAS, mis en cause dans les deux accidents. Les documents émis par la suite par l’agence de l’aviation ne contenaient en conséquence pas des informations essentielles sur ce logiciel, qui n’ont donc pas été inclues dans les manuels des compagnies.

C’est seulement après le premier accident, en octobre 2018, que la FAA a eu connaissance « de détails clés » sur le MCAS. L’agence a été critiquée pour sa supervision de Boeing, jugée trop laxiste par certains.

Le groupe a accepté de continuer à coopérer avec les autorités pour toutes les enquêtes en cours ou à venir et de respecter certains engagements. Le ministère lèvera les poursuites dans trois ans si Boeing obéit à toutes ses obligations. Il n’a en revanche pas jugé nécessaire d’imposer à la compagnie un inspecteur indépendant.

Le directeur général de Boeing David Calhoun a estimé que l’accord était « la bonne chose à faire ». Cette résolution « nous permet de reconnaître de façon appropriée que nous avons failli à nos valeurs et à nos attentes », a-t-il souligné dans une note aux employés. Elle « nous rappelle vraiment l’importance de notre obligation de transparence envers les régulateurs et les conséquences auxquelles notre entreprise peut faire face si l’un de nous ne répond pas à ces attentes ».

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