Le gouvernement italien envisage de reprendre le contrôle de la compagnie aérienne nationale Alitalia pour ensuite faire entrer l’allemande Lufthansa dans son capital.
Le scénario définissant la résurrection de la compagnie italienne se poursuit. La presse transalpine s’en fait l’écho. « Alitalia se dirige vers la cession d’actifs d’abord à l’État et ensuite à Lufthansa », résume le quotidien La Repubblica. Giuseppe Leogrande, le commissaire à la tête d’Alitalia depuis quatorze mois, « a demandé 150 millions d’euros supplémentaires et a annoncé qu’il ne serait pas en mesure de payer les salaires de février sans l’apport des fonds anti-Covid, sur lesquels doit se prononcer Bruxelles », rappelle de son côté le journal La Stampa repris par l’Agence France Presse.
Cityliner sous le contrôle de l’État
L’opération envisagée par le nouveau gouvernement dirigé par Mario Draghi se déroulerait en trois étapes : Alitalia passerait sous le contrôle de Cityliner, sa filiale à bas coût, puis le ministère de l’Économie (qui a transfusé à Alitalia 1,3 milliard d’euros depuis 2017) prendrait le contrôle de Cityliner (70 appareils et 5.500 salariés), au capital de laquelle Lufthansa entrerait à travers une augmentation de capital.
Grâce à ce plan, les prêts consentis par l’État italien à la compagnie nationale seront restitués au travers de Cityliner, ce qui devrait satisfaire Bruxelles. La nouvelle Alitalia pourrait ainsi décoller d’ici quelques mois avec une flotte de 55 à 70 appareils. La réalisation de ce plan signifierait aussi la sortie d’Alitalia de Sky Team, l’alliance dont font partie notamment les compagnies Air France-KLM et Delta Airlines, frappées par de graves difficultés financières.
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