South African Airways (SAA), deuxième plus grande compagnie aérienne d’Afrique, sort du plan de sauvegarde lancé il y a près de 17 mois pour lui éviter la faillite, ont annoncé́ vendredi les administrateurs indépendants chargés de sa restructuration.
Ces derniers avaient été chargés en décembre 2019 du sauvetage de cette compagnie publique, lourdement endettée, qui avait été incapable de payer la totalité des salaires en novembre de cette année-là, à la suite d’une grève.
SAA n’a enregistré́ aucun bénéfice depuis 2011 et ne survit depuis des années que sous perfusion permanente d’argent public.
Les grandes difficultés financières de South African Airlines, comme beaucoup d’autres entreprises publiques sud-africaines, sont largement attribuées à la mauvaise gestion et à la corruption sous le mandat de l’ex-président Jacob Zuma (2009-2018).
Même avant la pandémie de coronavirus, qui a cloué au sol énormément d’avions dans le monde, le transporteur avait dû renoncer à desservir de nombreuses liaisons aériennes.
Dans un communiqué publié vendredi relayé par AFP, les administrateurs ont déclaré avoir « mené à bien le sauvetage de l’entreprise et remis les opérations de SAA à son conseil d’administration et à ses dirigeants avec effet immédiat ».
Ils ont estimé laissé une SAA « solvable, prête à poursuivre ses activités à l’avenir ».
Les administrateurs ont déclaré avoir reçu 7,8 milliards de rands (529 millions de dollars) sur un plan de sauvetage de 10,5 milliards de rands au total du gouvernement sud-africain.
Selon eux, le remboursement de la dette de la compagnie pourrait se faire au cours des trois prochaines années.
Le ministère sud-africain des Entreprises publiques s’est félicité de cette issue positive, tout en estimant qu’il restait encore du pain sur la planche pour assurer l’émergence d’une compagnie nationale réellement compétitive.
La SAA doit être remplacée par une nouvelle compagnie aérienne beaucoup plus petite que ce qu’elle ne fut par le passé. Ce mois-ci, le conseil d’administration intérimaire de la compagnie aérienne a nommé l’expert-comptable sud-africain, Thomas Kgokolo, comme PDG par intérim, le cinquième en cinq ans.
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